Etre une femme dans l’espace public n’est pas toujours facile. Bien que la rue soit un endroit dans lequel à priori les femmes peuvent se déplacer librement, il y a toujours cette crainte, cette petite voix au fond de notre tête qui nous fait être sur nos gardes. Dans les transports, dans la rue, on se sent toujours sur le qui-vive, prête à réagir au moindre signe de menace. Bien sûr, il y a la menace physique, le viol, les agressions sexuelles ; la menace verbale, les « pute ! », les « salope ! » et les « compliments », mais également la menace psychologique : la peur et l’anticipation d’une agression éventuelle. Et même si bien souvent il ne se passe rien, il en résulte un état d’hypervigilance dans laquelle la présence d’un homme peut être potentiellement dangereuse. Les chemins les plus sûrs sont pas les plus courts.

Ce travail cherche à mettre en lumière le paysage sonore auquel les femmes sont exposées lors de trajets quotidiens et questionne dès lors la place de la femme dans l’espace public et le sexisme dans la rue.

-2020-